Mon père m'a offert un parfum. Oui alors c'est tout, c'est aussi la toute première fois qu'il m'offre un cadeau aussi personnel, aussi inattendu. La première fois qu'il ne m'offre pas ce que je lui ai demandé, sans surprise, de m'offrir. Il y' avait de l'argent aussi, mais je ne retiens que ce parfum. Peu importe que j'en ai déjà un, il a fait le geste et il a choisi ce parfum qu'il aime probablement. Alors je sens mon poignée. Et puis ce soir, soir de fête encore, punch, vin, et champagne et cette belle famille que j'aime. Et puis j'ai un peu parlé à mon père. Je veux dire, sans doute plus que dans les six derniers mois écoulés, en dix minutes je lui ai plus dit de moi que je ne l'avais fait. Je n'ai pas parlé d'études, sans doute l'alcool nous a aidé, mais j'ai senti que c'était différent. Ma belle-tante a glissé une enveloppe dans mon sac. Quelques heures et un trajet de Ter avant, j'étais vers Avignon pour un Noël avec une nouvelle belle-famille. Moins à l'aise puisque plus nouveau, mais j'ai réalisé à quel point l'air de la "campagne" me manquait. L'air, l'herbe, le ciel parfaitement bleu, les étoiles et l'espace. Et pour la première fois on a fumé un joint à table, et le soir de Noël, pour la première fois j'en ai proposé à ma mère. Peut être bizarre pour certains mais tellement plus simple comme façon de vivre, pas besoin de se cacher, ni de se compliquer la vie pour rien. Des heures à jouer au ping pong, du temps pour fumer dans le froid et faire connaissance, des moments pour jouer au Tarot et pour rigoler de sa folie. Bref. Un bon Noêl encore passé trop vite, l'impression de ne plus avoir de temps pour travailler alors que ce devrait être ce qu'il y'a de plus important maintenant. Sentiment d'oppression sur ce sujet, et sinon, bien.
